J'ouvre un carnet de campagne où je con­signe toutes les modifications que nous devons apporter à l'installation.

 Je n'ai d'autre recours que d'utiliser le courrier diplomatique de l'Ambassade Belge pour m'aider dans l'étude de l'adaptation

 du matériel. J'abandonne très vite cette idée vu la lenteur du courrier. J'opte donc pour la " DE­BROUILLE " avec

 les risques inhérents aux initia­tives mettant en péril le personnel navigant.

Cha­cun se donne à fond dans la mission, cela nous donne du courage ; nous ne comptons plus notre temps et travaillons

 de l'aube au coucher du soleil sept jours sur sept.

 Nous mangeons à la " sau­vette " nos rations C et consacrons tout notre temps à réaliser la mission qui nous est confiée.

 A ce rythme, nos forces physiques et surtout men­tales diminuent rapidement.

Nos périodes de som­meil sont troublées par la hantise d'avoir effectué une modification qui pourrait être fatale pour le pilote.

 Je supervise toutes ces activités avec le même souci car c'est à moi que revient la respon­sabilité de délivrer

sous ma signature le certificat attestant la conformité de l’appareil.

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