américains qui vont lui fournir des avions remis en état en Italie. Des pilotes d'origines diverses rejoignent LEOPOLDVILLE.

Pour ne pas être en reste, la Belgique décide de participer aux opérations. Il faut faire appel à du personnel technique

 pour armer ces avions.

Je suis maintenant affecté à la Base Aérienne de FLORENNES comme chef mécanicien d'avions et

 je suis convoqué PLACE DAILLY à BRUXELLES au Ministère de la Défense Nationale.

On se souvient que j'ai effectué l'armement de ce type d'avions quand j'étais permanent à la Base de KAMINA.

 Les conditions ont beaucoup changé ; il n'y a pas de statut nous garantissant la sécurité ni d'intendance.

Devant ce flou, je réserve ma réponse d'engagement et fait remarquer que j'ai quatre enfants. Mon hésitation sera de courte
durée car il m'est signifié que je peux être envoyé en mission.     

 

Je suis désigné comme CHEF de DETA­CHEMENT et aurai quatre jours pour rassembler le personnel (une quinzaine de spécialistes) ainsi que l'équipement logistique. A LEOPOLDVILLE, le 1Bf juin 1964, nous serons livrés à nous-mêmes sur l'ancienne plaine d'aviation de N'DOLO, un hangar nous sera attribué. Nous avons nos lits de camp, de la nourriture en conserve ; comme ar­mement individuel, un pistolet ; côté matériel, c'es le vide ; sanitaires de fortune ; les logements en­vahis par les moustiques et autres insectes répu­gnants.

 C'est l'aventure au sens le plus large du terme. Nous risquons notre vie car nous n'avons aucune garantie d'être couverts en cas d'ennui. Nous œuvrons sans statut officiel. Le décourage­ment guette certains membres de mon équipe se demandant ce que nous faisons dans cette ga­lère. Je dois me montrer ferme mais humain. Nous venons de recevoir la visite du Premier Ministre Congolais, Monsieur MOÏSE TSHOMBE qui me demandera d'aller vite dans notre mission technique car le temps presse.

 

Les événements se précipitent, la ville de KlSANGANI est sur le point d'être envahie par des rebelles se livrant à des pillages, viols et massacres de Blancs et d'Africains. Le seul moyen de ralentir la progression de ces bandes armées est l'intervention aérienne armée ! Nous classons et complétons les KITS d'armement et allons débuter le placement sur les avions qui vont nous être livrés incessamment. Quelle ne fut pas ma déception quand j'inspectai le premier appareil livré.

Ce n'était pas le même type d'avion envisagé pour l'armement dont nous disposions. Tout était à adapter : mitrailleuses, lance-bombes, lance-roquettes.

 


Harvards H220 et H221 armés de roquettes                                   Une partie de mon détachement .

                      -Juin 1959-                                                             Je suis le 5ème de gauche à droite.
                                                                                                                   -Juillet 1964-

On se souvient que j’ai effectué l’armement                           Conteneur de mitrailleuses à adapter sous

De ce type d’avions avant l’indépendance.                                           les ailes de l’appareil .

                   -Juin 1959-                                                                            -Août 1964-

 

 

suite

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