C'est en 1949 qu'eurent lieu les premières reconnaissances du site de la BASE de KAMINA. En 1950, les travaux commençaient et dès 1955, la base entrait pratiquement en fonction. Le pla­teau, autrefois désertique, allait devenir une des agglomérations les plus peuplées du pays. Tech­niquement parlant, KAMINA est une base interforces puisqu'elle comprend un corps de la Force Aérienne, un bataillon d'instruction et des services, un dépôt mixte, un service technique et des troupes campées. Une école de pilotage est englobée dans le corps de la Force Aérienne qui peut absorber plusieurs escadrilles. Répartie en zones sur 50.000 hectares, une zone est réser­vée à la Force Aérienne tandis qu'une autre en­globe les camps des troupes européennes, des miliciens levés au Congo et des para-comman­dos de l'Armée Belge. Le reste de la concession sert aux exercices de tir et de parachutage.

 KAMINA-BASE a des écoles primaires fréquen­tées par plus de 800 enfants congolais. La santé de toute la population congolaise de la base est excellente et le nombre d'enfants mourant en bas âge a été réduit considérablement grâce aux faci­lités médicales et à l'enseignement de l'hygiène dont bénéficient les mamans congolaises. La cité indigène qui compte 16.000 habitants, a dispen­saires, foyers sociaux et installations sportives.

En dix ans, la savane entre KALUNGA et LUMWÉ fut transformée en deux petites villes d'environ 5.000 habitants chacune. Réalisés en sept ans, en pleine savane : un aérodrome avec piste de décollage et d'atterrissage, une aérogare, deux hangars d'avi­ons de 160x80 m de surface et 11 m de hauteur, une station météo, trois raccordements ferroviai­res, cinq réservoirs souterrains pour 2.000.000 li­tres de carburant, un dépôt de munitions, deux villes pour 10.000 habitants, des zones techniques et industrielles comprenant 2.300 bâtiments, sta­tion radio, ateliers, dépôts pour le matériel, des champs de tir, boucherie, chambres frigorifiques, boulangerie, magasins de vivres, une ferme et des écoles primaires qui couvraient 300.000 m2 de surface bâtie, 180 km de routes, 39 km de chemin de fer, 60 km de canalisations d'une eau qu'il fal­lait au préalable capter et épurer, autant de km d'égouts dont les eaux usées devaient être trai­tées avant évacuation dans la rivière LOVOIE, de 70 km de réseaux aériens KILUBI-KAMINA et 27km de réseaux enterrés dans la base, fournissant une électricité prise à la rivière KILUBI, usinée par une centrale de 10.400 KVA et transportée sous tension de 70.000 volts, d'un réseau téléphonique enterré. Tout cet ensemble devait en outre dispo­ser d'écoles primaires, d'un hôpital, d'une chapelle,

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