Taxi et point fixe d'essais moteurs en bout de piste, décollage. Tout est calme parmi les passagers imprégnés de la même émotion. Nous quittons la Belgique pour trois ans. La cabine n'est pas pres­surisée et les oreilles s'en ressentent. Comme nous ne pouvons atteindre une altitude très éle­vée, le commandant de bord nous signale les ag­glomérations survolées que nous identifions faci­lement. La vallée du RHONE, LYON, MARSEILLE, LA CORSE et déjà le jour faiblit. Nous survolons une escadre de la flotte américaine redéployée en MEDITERRANNEE et déjà il fait nuit. " NO SMO­KING - FASTEN.SEAT.BELT ".

La descente vers TRIPOLI (LIBYE) est amorcée. Il fait une chaleur étouffante à 10h du soir sur le tarmac de l'aérodrome. L'accueil, lui, est plus froid. Des militaires en armes nous escor­tent vers l'aérogare où nous avons droit à une boisson. Pendant que l'on fait le plein de carbu­rant de notre avion, ce dernier, pendant notre brève absence, a été copieusement désinsectisé au D.D.T. Redécollage et distribution de couvertures. L'éclairage est réduit et chacun s'enferme dans ses souvenirs. On scrute par les hublots : ce que le désert peut être habité, révélé par les feux des TOUAREGS ! Après cinq heures de vol, le jour s'annonce mais au sol c'est encore la nuit. Descente vers KANO (NIGERIAANGLAISE), l'ambiance est différente, plus " BRITISH ", contrôle sanitaire, de passeports et des carnets de vaccination. Non sommes surpris de voir devant l'aérogare, un bédouin juché sur son chameau soufflant régulièrement dans une trompe à notre départ. Nous pensons que cela est un salut à notre intention mais plus prosaïquement, ces sonneries sont destinés à effrayer et disperser les rapaces qui se sont posés sur la piste d'envol. Il fait jour quand on redécolle de KANO. Nous avons pu, avant l'embarquement, interroger un poteau indicateur qui nous signale la direction et la distance nous séparant de LONDRES, LE CAIRE et autres villes principales. Déjà LEOPOLDVILLE, prochaine escale est indiquée. Le paysage change, c'est la Savane et ses feux de brousse puis, la descente s'amorce nous survolons BRAZAVILLE et découvrons a majestueux fleuve CONGO avant de nous poser à LEOPOLDVILLE où nous passerons la nuit, heureux de prendre un repas et surtout un bon bain !| C'est à l'hôtel REGINA à LEOPOLDVILLE que nous passerons notre première nuit sur la terre congolaise. A la terrasse de l'hôtel, des marchands! ambulants de BILOKOS (signifiant articles indigènes), bois sculptés, peinture réalisée sur toile de! sac de farine made in U.S.A., objets en ivoire, cuivre,... Nous nous couchons tôt car demain le décollage est prévu pour 7h. Enfin, dernière étape ; KAMINA où nous devons atterrir vers 11h30. Nous survolons le KASAI, province pourvue d'un bas­sin hydrographique important.

Pour rappel, le CONGO vaut comme su­perficie 80 fois la Belgique ou 4 fois la France. Nous survolons maintenant la Savane boisée, le sol se rapproche. KAMINA se trouve à 1115 mè­tres d'altitude. Nous survolons maintenant la BASE, à basse altitude, où, plus précisément, la BASE AVIATION est à 10 km de la BASE FORCE TERRESTRE, le tout implanté sur une superficie


 

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