moins de difficultés. Cette solution n'est d'ailleurs applicable que s'il n'existe aucune ROOKERIE de manchots dans les environs

 car nos amis sont chasseurs par instinct et par tradition et sont en­couragés en cela par les ESQUIMAUX, leurs maî­tres,

qui ne les nourrissent pas pendant l'été. Ils auraient donc tôt fait de réduire de quelques uni­tés cette population de manchots.

Les « HUSKIES», nom de famille des chiens, sont gourmands, il leur faut 2 à 3 kg de viande par jour.

 

Ces chiens vivent en meute avec une orga­nisation hiérarchique rigoureuse. La meute a son chef incontesté, le « KING DOG»,

 dont la position est due tout autant à sa force physique et à sa ténacité au combat qu'à sa force de caractère.

 

II exige la soumission des autres chiens et le plus souvent, sa seule présence suffit pour arrêter leurs combats.

Sous ce chef incontesté, au sommet de la « PYRAMIDE SOCIALE», on retrouve un « CADRE SUBALTERNE», également
réglé par une stricte hiérarchie. Comme ces chiens aiment vivre, se battre et travailler en groupe, ils sont attelés

à la façon esquimaude c'est-à-dire en éventail, ce qui permet à chacun de choisir son compagnon de travail.

 Le conducteur de chiens choisit un chef de file. Celui-ci est en général un chien de la meute car, le KING DOG n'est pas
nécessairement le chien le plus intelligent ni celui qui obéit le mieux.     

 

Si nous passons de la psychologie du groupe : à la psychologie de l'individu, nous constatons une très riche variété de caractères :

 l'un est intelli­gent, l'autre lourdaud, l'un est paresseux, l'autre travailleur, celui-ci semble gai, cet autre mélanco­lique,

tandis que celui-ci a un caractère social, son compagnon se conduit en ermite.

Par ailleurs, il en est de bruyants, de calmes, de sournois, de rouspéteurs ; il en est qui montrent des signes in­discutables

de mauvais caractère ou de caractère de grand seigneur. Nous retrouvons en sommes presque toute la gamme des

caractères humains.

Cette diversité de caractères explique l'importance de la première rencontre entre deux chiens. De cette première prise de contact

 dépendra l'amitié qui les unira ou la haine implacable qui les sépa­rera pour le restant de leur vie.

La disposition des attelages varie selon le terrain. Les Indiens dans les régions boisées du NORD CANADIEN les disposent

en file indienne. Dans les régions sans obstacle de l'ANTARCTI­QUE, ils sont disposés comme chez les ESQUI­MAUX,

c'est-à-dire en éventail. La distance par­courue en moyenne est de 30 km par jour ; cer­tains jours, par beau temps,

 sur une surface nei­geuse durcie, cette distance peut être de 75 km. D'autres jours, lorsque le vent fait tourbillonner la neige

en tempête, il n'y aura qu'une dizaine de kilomètres parcourus. Il arrive aussi que le BLIZ­ZARD oblige à rester terré dans la tente.

 Alors les chiens sont attachés, ils s'enroulent en boule en prenant grand soin de couvrir leur museau de leur queue touffue.

 Ils se laissent recouvrir par la neige et ne sortent de cet « IGLOO» que lorsque la tem­pête s'est apaisée ou pour recevoir

 leur pitance journalière.

Le conducteur de chiens a séjourné deux hivernages consécutifs, c'est-à-dire 28 mois.

 Isolé, loin de la base, n'ayant plus assez de nourriture pour ses chiens, il s'est trouvé une fois dans la

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