les bateaux en rade dans le port actionnent leur sirène en même temps, cela en émeut plus d'un ! ! Nous quittons le port et gagnons la haute mer. De là, nous découvrons une vue magnifique sur la TABLE MOUNTAIN (montagne de la Table). Le temps est splendide, nous nous installons sur le pont arrière et prenons un bain de soleil sous une brise légère. La mer est d'huile, nous longeons la côte. La fraîcheur de la nuit naissante nous fait rentrer dans nos cabines et nous préparer pour le repas du soir annoncé par un serveur agitant une clochette. Le décor de la salle à manger a changé. Le centre des tables est attaché par une chaîne au plancher ainsi que les sièges. Les contours de table sont garnis d'un rebord, les nappes sont mouillées. Après le repas, un dernier coup d'œil à l'arrière, la nuit est tombée. Au loin, les lumières de HOUT BAY et CHAP MANS PEAK (Péninsule du CAP). Nous croisons les derniers LANGOUS­TIERS venant de TRISTAN DA CUNHA. J'appré­cie le choix de ma couchette orientée dans le sens de la marche du bateau car le roulis indispose davantage les occupants des couchettes latéra­les. Il faut noter qu'un brise-glace n'a pas de quille pour la simple raison qu'il escalade la banquise pour la briser. C'est une véritable coquille de noix qui se balance au gré des vagues ! Le mouvement de roulis (oscillation d'un bord sur l'autre) est atté­nué par l'équilibrage des BALLASTES (comparti­ments étanches servant au transport de l'eau douce et du fuel).

Nous dépassons la pointe de la Péninsule et entrons dans la tempête. Les deux océans AT­LANTIQUE et INDIEN se rencontrent dans un vio­lent affrontement. En plus du roulis, nous avons maintenant les effets du TANGAGE (mouvement d'oscillation dans le sens de la longueur du na­vire) entraînant le bateau dans une gigantesque RUMBA. Nos couchettes sont garnies d'importants rebords, ce qui nous permet de nous y maintenir (au retour, je n'aurai plus de coudes à mes pyja­mas), II n'en est pas de même pour nos armoires. La mienne est orientée dans le sens BABORD-TRIBORD et après trois tentatives d'ouverture, j'ai

trouvé tout le contenu au milieu de la cabine. J'an­ticipe, avant l'ouverture, sur l'intention du mouve­ment du bateau. Au réveil, les vêtements des qua­tre occupants sont tous mélangés. Un fait particu-

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